À deux jours du premier match d’Haïti face au Costa Rica (31 mars), dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde Féminine U17 (Maroc 2025), la sélection nationale est plongée dans l’incertitude. Plusieurs joueuses expatriées, pourtant convoquées, ne se sont toujours pas réunies avec le reste du groupe.

Malgré l’imminence du tournoi, les petites Grenadières sont toujours bloquées en Haïti à cause des problèmes administratifs. Par contre, les expatriées qui sont au nombre de 11 sont déjà arrivées au Mexique où doivent se dérouler les rencontres.

Les joueuses locales, après avoir obtenu leurs visas mexicains et cubains, se heurtent à l’absence de vol direct entre Haïti et Cuba et au refus de transit imposé par la République dominicaine, qui n’autorise l’entrée des Haïtiens sans visa que pour des raisons humanitaires. La seule solution viable, un vol affrété vers Cuba, coûte plus de 100 000 dollars, une somme que la FHF ne peut assumer. Malgré les demandes d’aide financière adressées au gouvernement haïtien, aucune assistance n’a été accordée, mettant en péril les espoirs des jeunes Grenadières.

Selon les règlements stricts de la CONCACAF, les équipes doivent être présentes sur place au moins 48 heures avant leur première rencontre. Or, rien n’indique que cette obligation sera respectée. Plus inquiétant encore, plusieurs joueuses ont eu des difficultés à obtenir leur billet d’avion. Certaines ont dû l’acheter elles-mêmes dans l’espoir de représenter leur pays sur la scène internationale.

Face à cette situation chaotique et à l’absence de communication officielle, la possibilité d’un forfait devient de plus en plus crédible. Dans ce contexte, la FHF pourrait choisir de se retirer de la compétition plutôt que d’exposer l’équipe à des sanctions ou des défaites sévères. Ce scénario rappelle tristement celui des U20 féminines, récemment éliminées après un match décisif marqué par une préparation insuffisante.

Cette nouvelle crise met en lumière les problèmes administratifs chroniques du football haïtien. Malgré leur volonté de défendre les couleurs nationales, les joueuses se heurtent à des obstacles dépassant largement le cadre sportif.