Le 13 novembre prochain, au Ergilio Hato Stadium de Curaçao, la sélection haïtienne affrontera le Costa Rica dans le cadre de la cinquième journée du groupe C des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, zone CONCACAF. Une rencontre décisive pour les deux équipes.
Haïti, dos au mur
Actuellement troisièmes du groupe après leur défaite (3-0) face au Honduras en septembre dernier, les Grenadiers gardent encore un mince espoir de qualification directe. Pour cela, ils devront impérativement s’imposer face aux coéquipiers de Keylor Navas et espérer une défaite du Honduras contre le Nicaragua.
Un scénario difficile, mais pas impossible. Haïti n’a plus son destin entre ses mains pour une qualification directe, mais peut encore viser la deuxième place, synonyme de barrage, en remportant ses deux dernières rencontres :le 13 novembre face au Costa Rica, puis le 18 novembre, date hautement symbolique marquant la Bataille de Vertières, face au Nicaragua.
Des inquiétudes au sein de l’effectif
Haïti peut se targuer d’avoir l’un des effectifs les plus talentueux du groupe, avec des joueurs expérimentés évoluant en Europe :Jean-Ricner Bellegarde (Wolverhampton), Josué Casimir (AJ Auxerre), Carlens Arcus (Angers SCO), Hannes Delcroix (Burnley FC), sans oublier Ricardo Adé, considéré comme l’un des meilleurs défenseurs du continent américain.
Mais plusieurs absences risquent de peser lourd. Yassin Fortuné, toujours en convalescence avec le FC Vizela, sera de nouveau forfait, comme en septembre.
En attaque, les doutes persistent.Frantzdy Pierrot et Duckens Nazon ne sont pas à leur meilleur niveau. Nazon, meilleur buteur actuel des éliminatoires (6 buts), n’a toujours pas trouvé le chemin des filets avec son club en Iran, tandis que Derrick Étienne reste sur quatorze mois sans marquer.
Dans les cages, Johny Placide, capitaine du SC Bastia, devra retrouver l’assurance de ses plus grands jours. Le gardien haïtien traverse un début de saison compliqué en club, dernier de Ligue 2, et ne dégage plus la même sérénité.
Le cas Sébastien Migné
Si beaucoup s’accordent à dire qu’Haïti dispose de son meilleur effectif depuis plus d’une décennie, le véritable problème semble venir du banc. Le sélectionneur français Sébastien Migné, en poste depuis mars 2024, peine à convaincre. Aucune victoire de référence, des choix tactiques discutables, une gestion confuse lors des grands rendez-vous… La défaite face aux Catrachos en a été l’exemple le plus marquant : plan de jeu flou, réactions tardives, manque d’inspiration.La question reste donc entière : Migné est-il l’homme de la situation ?
Peut-on encore croire à la qualification ?
Les Grenadiers n’ont pas encore dit leur dernier mot.Ils disputeront leurs deux derniers matchs à domicile, même si le terrain est neutre à Curaçao. Cependant, les précédents résultats face à leurs prochains adversaires invitent d’ailleurs à l’optimisme : un match nul 3-3 contre la Sele et une victoire 3-0 face au Nicaragua.
Avec un sursaut d’orgueil, une meilleure discipline et une touche d’efficacité, Haïti peut encore rêver d’un avenir mondialiste.Le compte à rebours est lancé : J-15 avant le choc face au Costa Rica.
