Faute d’infrastructures sportives homologuées et en raison de l’insécurité qui règne en Haïti, la Fédération haïtienne de football (FHF) doit dépenser des sommes considérables pour que la sélection nationale puisse jouer ses matchs « à domicile » à Curaçao. Selon Carlo Marcelin, ancien secrétaire général de la FHF, qui s’est exprimé sur la RTVC le 27 septembre, chaque rencontre coûte environ 20 000 dollars américains à la fédération.

Depuis plusieurs années, la sélection haïtienne est contrainte de s’exiler pour recevoir ses adversaires. La dégradation des stades et la situation sécuritaire du pays ont poussé la FIFA et la CONCACAF à interdire l’organisation de matchs internationaux en Haïti. Résultat : la FHF doit louer stades et services à l’étranger, une solution incontournable mais très coûteuse.

Cette situation prive la fédération de revenus essentiels. En jouant sur le sol haïtien, elle pourrait profiter de la billetterie, des sponsors et de la ferveur populaire. Aujourd’hui, chaque match représente au contraire une lourde dépense.

« Chaque rencontre nous coûte environ vingt mille dollars. C’est une charge énorme, mais indispensable pour que la sélection puisse continuer à évoluer », a expliqué Carlo Marcelin.



Au-delà du coût financier, l’absence du public haïtien pèse sur les performances des Grenadiers. Sans le soutien de leurs supporters, ils perdent une partie de leur énergie, de leur identité et de leur avantage compétitif.

Cette réalité souligne l’urgence de réhabiliter et de sécuriser les infrastructures sportives du pays. Tant que la sélection sera obligée de jouer à l’étranger, chaque victoire aura un prix élevé et chaque défaite laissera l’amertume d’un match sans véritable maison.